La Fondation a assisté au Webinaire du BIE, de l’UNESCO et de l’OCDE « Repositionner l’apprentissage au cours de la transformation de l’éducation. Vers un curriculum du 21ème siècle » le 13 juillet 2021.
Co-organisé par le Bureau International d’Éducation de l’UNESCO (BIE) et l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), cette conférence fait suite à la série de six rapports sur les curricula publiée par l’OCDE en 2020. L’objet d’étude principal : le bien-être et le développement holistique, ainsi que les étudiants et élèves au centre des différents changements des programmes.
Notion issue de la sociologie et des sciences de l’éducation, un curriculum a pour vocation de répondre aux interrogations portées par les systèmes éducatifs. Il y est fait référence à un ensemble d’actions et de mesures à mettre en place pour perfectionner à la fois les contenus, les savoirs à transmettre et les moyens de les mettre en œuvre.
Les curricula définissent les objectifs d’enseignement, les méthodes, l’évaluation et la formation des formateurs et enseignants. Le terme de « curriculum » désigne alors une manière de formaliser toutes ces réflexions autour des programmes éducatifs.
La Fondation l’IA pour l’École se voulant impliquée dans les grandes questions de l’éducation, une des membres de notre équipe a assisté à ce webinaire. Retour sur une conférence de haute qualité.
« Ce qu’apprennent les étudiants compte. Vers un curriculum du 21ème siècle » – le rapport de l’OCDE
Ce rapport se place comme référence à la fois pour la future conception des nouveaux curricula ainsi que pour les transformations à venir qui vont surgir à la fin de la crise sanitaire. Ce rapport met en avant l’idée d’un nécessaire repositionnement du curriculum comme outil essentiel à la formation des élèves et des étudiants. Les curricula sont des outils réellement essentiels et puissants au sein des politiques éducatives. Ils permettent de concevoir et de rendre réalisables des idéaux et objectifs conçus en collaboration avec les individus concernés et les diverses parties prenantes.
Lors du Webinaire, Miho Taguma, senior policy analyst de l’OCDE a présenté certains aspects essentiels, développés dans le rapport, à prendre en compte lorsque l’on repense le curriculum :
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- Considérer les apprenants comme co-agents dotés de la détermination et des capacités nécessaires pour avoir un impact positif sur leur propre vie et leur environnement ;
- Former les apprenants aux compétences transformationnelles, c’est-à-dire à la capacité de façonner leur avenir en créant de la valeur, en conciliant les tensions et les dilemmes, et en prenant des responsabilités ;
- Souligner que les compétences cognitives et socio-émotionnelles vont de pair, est tout aussi pertinent, qu’elles forment un tout indivisible.
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Le point central et commun est ici la place de l’apprenant actif et en pleine mesure de s’approprier, de discuter, et de partager ses connaissances dans le but de favoriser leur bien-être et leur développement individuel et collectif. Ce point résonne comme étant une des clés fondamentales de la vision qu’ont les organismes internationaux de l’enseignement du 21ème siècle. Pleinement libéré et en pleine conscience des enjeux ainsi que des nouvelles méthodes pédagogiques mises en place ces dernières années. L’élève et l’enseignant sont des acteurs égaux du processus d’apprentissage, accordant une grande place aux instants de mise en commun coopératives et entre pairs.
Partant de ce constat, le BIE observe d’importantes modifications dans la manière d’éduquer, d’apprendre et d’évaluer à l’échelle globale. Le BIE pointe du doigt deux principaux défis :
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- Une importante prise de conscience que l’avenir des futures générations est grandement lié à l’éducation critique des jeunes. L’objectif ici est qu’ils deviennent les acteurs principaux de la construction d’un avenir durable, équitable et inclusif.
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- L’importante nécessité de repenser l’apprentissage. Niveaux, dispositions, environnements… La conception de l’enseignement s’est vu bouleversée par la crise sanitaire ; l’enseignement hybride prolifère, afin d’assurer une intégration et une complémentarité entre l’enseignement présentiel et à distance.
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Ce dernier point, concernant une nouvelle façon de concevoir les apprentissages fait écho à la dernière publication de la Fondation, “L’enseignement des mathématiques en France à l’ère de l’IA. Diagnostics, enjeux et préconisations”. Cet ouvrage aborde toutes ces questions de nouvelles pédagogies et de nouvelles façons d’aborder les apprentissages.
Repenser les curricula
Pour le BIE de l’UNESCO et l’OCDE, une compréhension systémique du curriculum peut être un des rôles-clés pour contribuer à repenser l’éducation. Notamment en envisageant la création d’une toute nouvelle « normalité ». Pour ce faire, cela implique de réinventer les imaginaires et les idéaux sociaux qui sont partie prenante à la conception des objectifs, des contenus et des stratégies du curriculum. Un curriculum se doit d’être adapté pour faire en sorte et garantir que l’éducation et l’apprentissage aient lieu n’importe où et n’importe quand. L’objectif étant de renforcer, de démocratiser et d’améliorer les espaces et opportunités d’apprentissage. Leurs processus et résultats doivent présenter les mêmes pour tous les apprenants.
Procéder à une révision du curriculum revient à multiplier ses opportunités de renforcer sa pertinence et sa capacité à éduquer les nouvelles générations, peu importe le contexte. Réviser les curricula consiste majoritairement à revoir les objectifs, les contenus et la progression de l’éducation à tous les niveaux et ce, dans différents contextes et dans différentes dispositions. L’idée est de restructurer et d’améliorer les modes d’éducation, d’apprentissages et aussi d’évaluation. Tout en gardant à l’esprit de s’appuyer sur des principes d’intégration des modes d’éducations hybrides, savant mélange complémentaire entre l’enseignement présentiel et à distance.
Les objectifs de ce webinaire
Pour le BIE et l’OCDE, l’objectif était de mettre en place un dialogue constructif et inclusif sur les conclusions des rapports de l’OCDE, et plus particulièrement celui énoncé plus tôt concernant la mise en place de transformation des curricula après cette pandémie. L’accent a été mis sur le contexte des pays en développement, notamment pour ce qui est du développement des compétences des apprenants, de la pensée autonome, de la créativité, de la solidarité et de la collaboration.
Retrouver le webinaire
Le webinaire est disponible en rediffusion sur la chaîne Youtube du BIE. Enseignants, formateurs, décideurs politiques, développeurs de curricula, conseillers pédagogiques et autres curieux, retrouvez ce partage de réflexions et d’expériences.
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- Quelles sont les principales conclusions du rapport de l’OCDE « Ce que les élèves apprennent compte. Vers un curriculum du 21ème siècle » ?
- Quelles sont les principales implications de ces conclusions pour aborder la transformation du curriculum dans une ère post-COVID dans les pays en développement ?
- Quels sont les points de vue, les expériences, les défis et les opportunités auxquels sont confrontés les enseignants et les élèves face à ces nouvelles exigences du curriculum du 21ème siècle ?
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Centré autour de ces trois questions, le webinaire comprend également des réflexions et discussions du directeur de l’éducation de l’OCDE, Mr Andres Schleider et du directeur du BIE, Mr Yao Ydo. Retrouvez également à la fin un échange et des témoignages entre enseignants et apprenants sur ces nouvelles exigences du curriculum propres à la situation actuelle.
Ce webinaire est fort d’une large portée diffusant des messages clés aux éducateurs, parents, familles et apprenants et encourageant une discussion visant à repenser l’apprentissage et les curricula dans le but de concevoir des sociétés durables, justes et inclusives.
Article d’Agathe Paigneau